"Masser un autre être est un acte d’amour. Je dirais même un acte divin. C’est un acte altruiste, un don, une offrande, un cadeau et plus encore… Outre le fait, que le toucher est nécessaire à notre développement dès la naissance, il délivre, relaxe, régénère, fluidifie, harmonise, énergise…

Dans certains cas, il peut soigner certains maux et c’est un réel privilège que d’apprécier cette bénédiction."

"Je suis toujours honorée, flattée, de constater à quel point les personnes

que je masse, me font confiance.

Ils me donnent libre accès à leur corps,

leur enveloppe, leur intimité.

Elles me laissent toucher cette partie d’elles si précieuse et si exclusivement réservée.

Car, ce n’est pas un acte anodin,

ni facile pour tout le monde. 

J’en suis vraiment reconnaissante à chaque fois.

Merci pour votre confiance. Je vous aine !"

"Je suis tombée littéralement amoureuse des personnes âgées, lors de mon premier stage en "maison de retraite" (EHPAD de Pantin). J’avais alors 18 ans.

Durant mes études, je ne savais pas si j’allais choisir d’être aide-soignante ou infirmière et lorsque j’ai vu l’implication des aides-soignantes et leur place, que je trouvais privilégiée, auprès des séniors, j'ai su que c’était ma voie.

Je voulais donner de l’amour et j’étais à ma place. 

Malheureusement, après m'être spécialisé en gérontologie, j'ai constaté qu'il n’y avait pas de place pour ce que je souhaitais offrir, faute de moyens financiers, de personnel, de temps etc…..

J’ai très vite déchanté et me suis orienté vers le social,

qui n’avait pas plus de moyens, (étonnant !). 

Je savais que je reviendrais vers mes ainés, mais je ne savais pas encore sous quelle forme. J’y suis revenue, grâce au ‘‘bien être par le massage’’, 20 ans plus tard ! 

On ne proposait pas encore., ce que j’avais envie de prodiguer. 

J’étais habité par une vraie passion dans mes paroles et durant mes séances. 

C’est surement pour cela que ça a si bien fonctionné !

J’ai alors pu enfin donner de l’amour, de l’attention, de l’énergie, de l’affection, du temps, si précieux aux personnes que je rencontrais dans le cadre de mes "prestations massages".

Ces personnes, qui avaient tant besoin d’une écoute, d’une présence souriante, bienveillante, douce et professionnelle à leur côté. 

Une personne juste là, pour elles-seules !

J’étais cette personne. Merci à vous."

Histoire d'after confinement :

"Lorsque je suis revenu, dans les structures, après les 3 mois d'isolement, auprès des personnes que je massais depuis des années, certaines personnes, avaient subi, ce qu’on appelle : ‘‘le syndrome de glissement’’.

Ces longues semaines passées seules, ce sont avérées dévastatrices, de mon point de vu.

Certaines personnes avaient perdu de leur capacités intellectuelles et physiques, par manque de contacts et d’exercices, mais également à cause de la dose excessive de stress, lié à la situation et aux médias,

qui nous martelaient d’informations

toujours plus angoissantes, alors même que l’on

ne pouvait aller nulle part. 

Beaucoup de personnes s’en retrouvèrent rapidement, extrêmement diminuées.

Je ne pourrais jamais oublier l’exemple de Matilde 85 ans, qui était en pleine forme et avec qui je parlais de son envie de trouver quelqu’un.  Elle sortait à la moindre occasion et pratiquait plusieurs activités.

Après le confinement, de retour sur la maison de séniors, où elle se trouvait, elle ne m’a presque pas reconnu, et ne se rappelait pas de mon prénom ! Elle était accompagné d’une aide, ce dont elle n’avait absolument pas besoin,

3 mois plus tôt.

Elle n’a pourtant pas eu de problème de santé

durant l’isolement.

Elle est revenue une ou deux fois et je ne l’ai plus revue…Jamais.

J’ai été très chagriner de cette ’’régression’’, due clairement à la solitude et à l’isolement que le confinement nous a infligés.

Je ne dis pas que ce n’était pas nécessaire, je dis, ceci :

Nous avons perdu beaucoup beaucoup, beaucoup de personnes dû à l’isolement. Bien plus qu’on l'imagine.

Car moi, je l’ai constaté dans les résidences que je visitais chaque jour, ainsi que mes collaboratrices.

Le cas de Matilde n’en est qu’un exemple, parmi tant d’autres personnes que j’ai vu diminuer, d’une manière fulgurante, après cet évènement.

Tout ceci pour dire le besoin fondamental de l’être humain d’être entouré, touché, écouter…Aimé !

C’est le point commun de tous les centenaires que j’ai rencontré.

(Et oui, j’ai en effet fait mon enquête !)"

‘‘Donne-toi de l’amour et donne-en aux autres,

c’est un Don du Ciel."

Il n’y a pas plus grand Pouvoir !’’

Katy AMABLE